Malheureusement, l’automédication se répand dans les épreuves d’ultra-endurance. Une mauvaise utilisation peut avoir des conséquences contre-productives bien plus lourdes que celles du problème d’origine.
Traitement de vos maladies chroniques : OUI, il faut maintenir vos traitements en course !
Paracétamol : Oui avec modération. Attention néanmoins : tout anti-douleur peut dissimuler un problème à traiter. La douleur est une alerte intéressante et à considérer !
Corticoïdes : NON, ce sont des agents dopants !
Myorelaxants : NON, c’est inefficace contre les troubles musculaires.
Anti-inflammatoires non stéroïdiens (Ibuprofène,Nurofen®, Advil®, Spedifen®, Kétoprofène, Diclofénac, etc.) : NON, cela peut avoir un effet délétère sur votre organisme comme nous vous le présentons plus bas.
Aspirine : NON, car elle augmente le risque d’hémorragie en cas d’accident, en plus de pouvoir provoquer les mêmes maux que les anti-inflammatoires.
Un abandon sur deux est lié à des troubles digestifs ; qui touchent pendant la compétition entre 60 et 96% des athlètes ultra-endurants.
L’ischémie : la vascularisation abdominale étant réduite au profit de la vascularisation des muscles.
Des microtraumatismes liés aux secousses.
Efforts intenses et violents.
Hyperthermie (coup de chaud).
Prise de comprimés de sels ou de produits (barres d’alimentation) très concentrés.
Tester votre nutrition de course au maximum sur vos entraînements longs et intenses pour connaitre vos réactions à l’effort. Ajuster les quantités, les compositions et varier les goûts.
Prendre une alimentation sans résidu à J-3, éviter les repas solide à H-4, passer aux toilettes à H-0.
Ne rien tester pendant la course, garder vos habitudes alimentaires.
Gérer votre température et votre hydratation.
En cas de trouble gastrique, prendre une pause de 15 Ã 30 minutes, voir plus si la douleur ne passe pas.
Possibilité de prendre un pansement gastrique (®Gaviscon), un antispasmodique (®Spasfon), ou un anti vomitif (®Motilium), ou un anti-diarrhéique (®Smecta mais pas d’ ®Imodium ou ®Tiorfan) après en avoir discuté avec un médecin.
Prendre un anti-vomitif sur avis médical uniquement.
La Rhabdomyolyse désigne une situation dans laquelle des cellules des muscles se dégradent rapidement et libèrent leur contenu dans la circulation sanguine.
Cette dégradation est alors nocive pour les reins qui ne parviennent plus à filtrer tous ces déchets. Résultats, vos reins s’arrêtent de fonctionner, sans pour autant provoquer de symptômes immédiat. Il est donc particulièrement important d’identifier des quelques symptômes avant-coureur.
La prise d’anti-inflammatoire.
Un début d’hyperthermie ou un état de déshydratation.
Une préparation physique insuffisante ou inadaptée, un effort trop intense et continu.
Des antécédents de maladie rénale.Attention ! La prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (Ibuprofène,Nurofen®, Advil®, Spedifen®, Kétoprofène, Diclofénac, etc.) aggrave un phénomène de rhabdomyolyse pouvant même provoquer à eux seuls cette insuffisance rénale aigue.
Si vos urines sont très foncées ou que vous ne parvenez pas à uriner, consulter le médecin de course !
Pensez à palper les muscles : si vos muscles sont très douloureux, il faut impérativement arrêter votre effort et consulter le médecin de course !
Douleurs musculaires intenses.
Fatigue inhabituelle.
Urines foncées.
Incapacité d’uriner ou très faible débit d’urine.
Oedème des extrémités / généralisé.
L’hyponatrémie est un trouble de vos cellules qui ont une concentration en sodium trop basse, à cause d’un excès d’hydratation. Ce déficit en sodium peut induire une hypertension intracrânienne, responsable de troubles de la conscience et de crises convulsives potentiellement mortelles.
Une hydratation excessive et inadaptée.
Une dilution du niveau de sel.
Agitation / Altération de la conscience / Coma.
Vomissements / Maux de tête
Il convient de boire quand vous avez une sensation de soif. On appelle cela "Boire à la soif"
Ne cherchez pas à vous sur-hydrater pensant éviter les crampes ! Rien n’est prouvé scientifiquement à ce sujet.
Buvez des soupes et mangez salé ! 2 bouillons cubes dans un Ecocup et ça repart ! A elles seules boissons hypo, iso ou hypertoniques ne sont pas assez concentrées pour votre permettre de maintenir votre taux de sel.
Ne consommez pas de capsules de sel! C’est peu efficace à titre préventif et potentiellement dangereux! Ainsi, "on sale au goût " ses aliments
L’hyperthermie se caractérise par l’augmentation dangereuse de la température corporelle. Une hyperthermie d’effort peut conduire à la destruction du foie, ce qui va nécessiter une transplantation hépatique en extrême urgence pour survivre.
Un effort intense avec une mauvaise évacuation de la chaleur.
Efforts réalisés en milieu chaud et humide.
Entrainement insuffisant, non acclimatation.
Hydratation inadéquate.
Affections cardiovasculaires.
Maux de tête et céphalées intenses
Irritabilité
Confusions & état de conscience anormal
Température rectale > 40°
L’hydratation ne rafraîchit pas ! Hydratez-vous normalement !
Prévenez l’hyperthermie en vous aspergeant le corps d’eau régulièrement au cours d’un effort intense par temps chaud.
Une hyperthermie doit impérativement être enraillée très rapidement : votre température doit redescendre sous 39 °C dans les 30 minutes ! Tous les moyens sont bons : piscine de glaçons, poches de glaces dans le cou et à l’aine !
Votre état de santé est à surveiller durant 48h après tout début d’hyperthermie. Prenez impérativement un avis médical!
Une hypothermie apparait chez les sujets immobilisés dans un environnement froid avec une baisse de leur température corporelle en dessous de 36°.
Une pratique sportive prolongée au froid, dans le vent, sous la pluie.
Une déshydratation et une consommation de boissons énergisantes (caféine, taurine..).
Une prise de médicaments augmentant la sensibilité au froid (benzodiazépines, anti dépresseurs, beta bloquant…).
Hypothermie légère (de 36°C à 32°C) : frissons, chairs de poules, sensations de froid, accélération du rythme cardiaque, difficultés respiratoires, envie d’uriner.
Hypothermie modérée à sévère (inférieur à 32°C) : fin du frisson avec plutôt des tremblements, sensation de bien-être avec diminution de la fréquence cardiaque, début coma.
En plein été, un orage peut faire subitement baisser la température de 20°C. Emportez toujours au moins un vêtement chaud et un vêtement imperméable !
Si besoin, déshabillez-vous pour mettre vos vêtements secs à même la peau.
Emportez avec vous un briquet, une bougie et une couverture de survie afin de pouvoir faire « un point chaud », comme l’explique la vidéo ci-dessous :
Si l’onglée est connue de tout sportif, il convient d’être vigilant pour que celle-ci n’évolue pas en Engelure puis en Gelure.
Onglée : engourdissement douloureux au bout des doigts. La phase de réchauffement est très douloureuse et peut s’accompagner de nausées.
Engelure : boutons violacés aux extrémités s’accompagnant d’oedème et de démangeaisons.
Gelure : lésion profonde avec nécrose tissulaire par défaut de vascularisation.
Si vos doigts ne retrouvent pas une coloration normale dans l’heure, mettez-vous au chaud et demandez un avis médical !
Les courses d’ultra-endurance se gèrent en prenant soin de son sommeil !
Manque de lucidité, baisse de motivation, troubles de l’humeur.
Chutes, hallucinations, perception de l’effort augmentée.
Confusions & état de conscience anormal.
Température rectale > 40°.L’activité cérébrale des finishers à l’arrivée des courses d’ultra endurance peut être comparée à un taux d’alcoolémie de 1,5g/l.
Dormir le plus possible les semaines précédents le départ.
Partir en course avec une stratégie en fonction de la durée prévue et de son expérience.
Essayer de garder ses horaires de repos et de repas habituels.
Les siestes régulières et brèves se montrent très bénéfiques pour réduire sa dette de sommeil (8 à 20 minutes maximum pour ne pas « être dans le gaz » au réveil). Il est souvent plus facile de placer ces courtes siestes la nuit ou après le déjeuner.
Les crampes touchent près d’un quart des athlètes en ultra-endurance et sont une des principales causes d’abandon. Il existe de nombreuses théories sur leur origine mais sans fondement scientifique.
« Si je bois beaucoup et que je mange du sel, je n’aurais pas de crampes ».
« Les crampes, c’est une carence en magnésium ».
« Contre les crampes, il faut manger des bananes ».
Être reposé avant une course.
Partir lentement ! Le surrégime favorise l’apparition des crampes. Ainsi, en trail, l’utilisation de bâtons peut permettre de répartir la charge de travail.
Lisser l’effort et adopter un effort économe, éventuellement entrecoupée de période d’étirements de la zone douloureuse.
Chez les cyclistes, si une crampe survient sur un seul des mollets durant un effort long, parlez-en au médecin de course.
Toute journée d’hospitalisation en soins intensifs peut s’élèver à 4000€/jour.
Sachant qu'une prise en charge pour rhabdomyolyse peut dépasser les 10 jours d’hospitalisation, il est très important d’être couvert pour ce risque d’hospitalisation !Si les secours terrestres sont quasi-systématiquement gratuits sur les événements sportifs, c’est rarement le cas des secours par hélicoptère.
Plusieurs cas de figures peuvent se présenter :
L’organisateur affrète un hélicoptère privé pour assurer les secours sur l’événement. Le prix du vol est alors généralement refacturé au concurrent pris en charge, autour de 50€ la minute rotor tournant.
En France, le service de santé de l’événement fait appel à un hélicoptère du service public. Le secours est généralement gratuit pour les citoyens français.
Vous êtes pris en charge à l’étranger ou à proximité du territoire français par un hélicoptère étranger, le prix du vol est alors facturé au concurrent par la société d’hélicoptère. La somme peut alors s’élever à près de 100€/minute, sachant que même si l’hélicoptère se pose et coupe ses turbines durant la durée de votre médicalisation sur site, le compteur de temps continue de tourner. Un secours pour une médicalisation technique peut rapidement immobiliser l’hélicoptère pendant 90min.
Valable à l’entrainement et en compétition
Valable partout dans le monde, quel que soit votre pays de résidence
Frais de recherche et de secours : 50 000€
Frais médicaux : 150 000€ en dehors du pays de résidence (5000€ dans le pays de résidence)
Rapatriement ou transport sanitaire : Frais réel
Rapatriement du matériel sportifs en cas d’hospitalisation : Frais réel
Ne pas prendre d'anti-inflammatoires avant et pendant l'effort !
S'asperger régulièrement le crâne d'eau en cas de châleur
Boire à la sensation de soif
Boire des soupes aux ravitaillements et à l'arrivée
Avoir sur soi une couverture de survie renforcée, une bougie et un briquet
Faire des siestes régulières et brèves
Urines foncées, rouges, noires
Incapacité d'uriner ou très faible débit d'urine
Muscles très douloureux
Ces conseils santé vous sont founis par Logicoss Digital Healthcare et offert par logicoss.
Disclaimer : logicoss n'intervient pas dans le contenu pédagogique proposé et ne dispose d'aucun accès à vos données personnelles et de santé, à fortiori vos réponses au Questionnaire Santé.